L'HISTOIRE DU SAVON

L'histoire du savon

Il est intéressant de savoir d'où vient ce produit si bénéfique pour notre peau...
Voici un bref historique du savon :
Les plus lointains fondements de l'histoire du savon remontent avant l'invention de l'écriture, et les recettes ont souvent été l'objet d'une transmission orale. Mais commençons par l'Antiquité égyptienne. C'est en effet de l'ancienne Égypte que nous viennent les tout premiers renseignements sur l'emploi des cosmétiques. Les Égyptiens accordaient une très grande importance aux soins de beauté: maquillage et parfums y étaient déjà connus des milliers d'années av. J.-C.

L'histoire du savon

Le pain de savon y était alors inconnu, on se frottait avec du natron (sorte de bicarbonate de soude que l'on trouve à l'état naturel dans les lacs égyptiens) et une pâte de cendres et d'argile.

Plus tard, c'est en Mésopotamie où, dès la IIIe dynastie d'Ur (civilisation sumérienne, env. 2000 ans av. J.-C.), l'on fabriquait une sorte de savon fait d'huile végétale, d'argile et de cendres (où l'argile jouait le rôle de décrassant, par frottement).

L'histoire nous amène ensuite à l'époque des empires grec et romain, où les bains étaient d'usage courant. Des bains chauds, des bains froids, des bains de vapeur, frictions d'huile, massages... mais nulle part on ne fait mention du savon. Et, bien que le "sapo" latin était connu, il ne s'agissait pas encore de notre savon, mais plutôt d'une teinture décolorante d'origine celtique, à base de suif de chèvre et de cendre de hêtre.

L'histoire du savon

La chute de l'empire romain ainsi que la désorganisation du commerce antique font que la suite des événements de l'histoire des cosmétiques manque de précision. Nous savons seulement que les recettes antiques ont été recopiées par les moines médiévaux. On nous assure ensuite que notre savon n'est connu que depuis le IVe siècle, sans aucune précision sur les méthodes ou les ingrédients employés. Les excellents savons d'Égypte, de Tunisie et de Perse furent l'objet d'un commerce florissant au XIIe siècle et se vendaient très cher. Aussi, faut-il savoir que l'hygiène personnelle est encore très passablement répandue au Moyen-âge.

L'histoire du savon

Cependant, il n'en va pas de même au début du XVIe s., la Renaissance. Après la période du Moyen-âge, c'est le retour à l'humanisme gréco-latin, la renaissance du goût pour la vie sur cette terre, la réapparition du corps humain nu dans l'art, le goût du luxe et de la sensualité... "faire de sa vie une oeuvre d'art, embellir son corps, lutter contre le vieillissement" Pourquoi alors délaisser les bonnes habitudes de l'hygiène personnelle? Il faut, pour comprendre, se plonger dans un contexte où la crainte des terribles épidémies, dont l'Europe est encore loin d'être préservée, est omniprésente. Ajoutons à cela des connaissances scientifiques rudimentaires, encore très proches de l'alchimie. Aussi perd-on le souci de la propreté au profit du commerce croissant des parfums. Ceux-ci sont alors considérés (en plus d'excitants de la sensualité) comme un moyen sûr de prévention contre les maladies contagieuses, de la peste en particulier. Il en sera ainsi pendant près de trois siècles: les bains ne seront utilisés que pour des raisons médicales, ou par des marginaux; "...et ceux qui le font se bornent à une ou deux fois par été, c'est-à-dire par année!" Encore faut-il savoir que l'eau courante n'existait pas, que les citadins devaient se rendre dans des "cabanes" spécialement construites à cet effet et que Paris n'en comptait que cinq ou six! L'hygiène, enfin, réapparaît timidement à la fin du XVIIIe siècle. Si le goût des parfums est loin d'avoir disparu, leur usage n'est plus incompatible avec la propreté: les savons parfumés sont à la mode. On reprend l'habitude de se laver, du moins dans les classes aisées.

Quelques exemples de nos savons

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